Une trouvaille inattendue
C’est au détour d’une rue de Namur, au fond d’une boite à livres que j’ai découvert ce bouquin intitulé “Mon initiation chez les chamanes – Une Parisienne en Mongolie” de Corine Sombrun.
Combinant deux choses qui me fascinent depuis longtemps, la Mongolie et le chamanisme, je ne pouvais pas passer à coté de cette lecture. En quelques jours je l’avais terminée et j’entamais alors une longue réflexion sur l’expérience vécue par cette femme, ainsi que sur la transe chamanique en générale.
En résumé, ce livre autobiographique raconte le parcours initiatique vécu par l’auteur en Mongolie auprès de chamanes authentiques. Elle apprend avec stupéfaction qu’elle possède des aptitudes au chamanisme. Elle raconte ici l’extraordinaire initiation, inédite pour une Occidentale, dont elle a bénéficié.
Autant le style d’écriture ne m’a pas tellement convaincu, trop haché à mon gout, autant le témoignage m’a profondément touché et ému, d’une certaine façon. L’authenticité et la simplicité du témoignage m’ont beaucoup inspiré et fait réfléchir sur le phénomène de la transe.
« Ce que nous voyons du monde n’est pas le monde mais un modèle du monde créé par notre cerveau » Chris Frith – Neuropsychologue
Selon les spécialistes, la transe est état second, ayant à la fois une dimension psychologique et une dimension sociale (Georges Lapassade, La transe, PUF, 1990, p. 3). La spécificité de la transe chamanique est qu’elle met relation les humains et les esprits dans un contexte de médiation. Par l’intermédiaire du son du tambour, le ou la chamane va entrer en état de transe et de cette façon communiquer avec le monde des esprits.
Dernièrement, je suis tombé “par hasard” sur cette vidéo TEDx ou Corine Sombrun, l’auteur de livre, explique ce qu’il s’est passé pour elle depuis ses initiations. Elle parle également des tests scientifiques qui ont été effectués sur elle lorsqu’elle se trouve en état de transe pour tenter de mesurer ce qu’il se passe dans le cerveau.
Alors, lapin sous LSD ? Dépression grave + troubles maniaques + schizophrénie = transe chamanique ?!
Une chose est sure : une fois de plus notre cerveau se révèle à lui même bien mystérieux, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg.