On peut entendre ou lire parfois que le cannabis guéri du cancer, ni plus ni moins. Avec des articles qui poussent à droite à gauche avec des titres comme « LE CANNABIS AIDE-T-IL LES PATIENTS ATTEINTS DE LYMPHOME ? », « Le Cannabis soigne le cancer et les gouvernements le savent » ou encore « 82 études de l’efficacité du cannabis contre le cancer », comment ne pas songer à la panacée? On peut parfois aussi lire exactement l’opposé : « Le cannabis multiplie par 2 le risque de cancer du testicule »…
Alors finalement qu’en est-il? Le cannabis a t’il une action sur les tumeurs, sur les cellules cancéreuses?
Entre Fake News et vrai information, il est souvent compliqué de se forger une opinion éclairée sur quel que sujet que ce soit de nos jours…
Ce qui est clair c’est que d’une part, de très nombreuses personnes témoignent du traitement de leur cancer par le cannabis. D’autre part, de plus en plus de produits dérivés du cannabis et dédiés au traitement du cancer voient le jour, on peut notamment citer la célèbre huile de Rick Simpson (RSO). Sur son site http://phoenixtears.ca/, ce dernier vous donne la recette pour fabriquer vous-même votre propre remède miracle. Le même qui l’a lui-même sauvé lorsqu’il était atteint d’un cancer du visage lié à l’amiante…
Au sujet de l’action du cannabis sur les cellules cancéreuses (plus spécifiquement du THC, la molécule psychoactive présente en grandes quantités dans le cannabis de qualité), voici les mots, traduits de l’anglais, d’un biochimiste qui mène de recherches dans ce secteur.
« Lorsque le THC se connecte au site du récepteur des cannabinoïdes CB1 ou CB2 sur la cellule cancéreuse, il induit une augmentation de la synthèse de céramides menant à la mort cellulaire. Une cellule normale ne produit pas de céramide lorsqu’elle est proche du THC; par conséquent, elle n’est pas affectée par le cannabinoïde.La raison pour laquelle la cellule cancéreuse meurt n’est pas due aux produits chimiques cytotoxiques, mais à un léger changement dans les mitochondries.
Le rôle de la mitochondrie au sein d’une cellule est de produire de l’énergie pour celle-ci. Au fur et à mesure que le céramide est produit, il fait remonter le rhéostat sphingolipide. Cette production augmente la perméabilité de la membrane mitochondriale au cytochrome C, qui est une protéine essentielle à la synthèse de l’énergie. Le cytochrome C est ensuite poussé hors des mitochondries, ce qui tue finalement la source d’énergie de cette cellule.
La présence de céramide ne laisse aucune possibilité de survie des cellules cancéreuses. En effet, il provoque un stress génotoxique dans la cellule cancéreuse qui génère une protéine appelée p53, qui perturbe le métabolisme du calcium dans les mitochondries. Le céramide perturbe également le système digestif de la cellule, qui produit des nutriments pour toutes les fonctions cellulaires et inhibe activement les voies de survie.
L’accumulation de céramides dans le système est la clé du processus anticancéreux. Cela signifie qu’en prenant un extrait de cannabis riche en THC (avec un minimum de 55% de THC), le patient maintiendra une pression métabolique constante sur une période donnée pendant le processus de mort des cellules cancéreuses. »
Source : https://www.facebook.com/darren.s.miller.9/posts/10217499426704855
Avez-vous su en tirer un enseignement? Pour ma part, je ne suis en aucun cas un scientifique ou un professionnel de la santé mais je comprends malgré tout en lisant ceci que le cannabis à une action SPÉCIFIQUE sur les cellules cancéreuses, qu’il y a effectivement une interaction entre le THC et les cellules problématiques et pas avec les cellules dites saines.
Si les déclarations de ce scientifique vont dans le sens d’une validation des propriétés anticancéreuses du cannabis, il est aussi important de se rappeler qu’à l’heure actuelle aucune étude de grande ampleur n’a été mené pour étudier les effets du cannabis sur le cancer. Il faut donc toujours prendre du recul sur toutes les informations reçues, se poser les bonnes questions et faire des recherches si nécessaires. Ceci vaut bien entendu également pour cet article!
Il faut également se méfier de la profusion de témoignages convergeant dans une même direction. On pourrait avoir tendance à s’y fier aveuglément, se disant que que si autant de personnes disent la même chose, c’est forcément juste. Il n’en est rien! Une personne n’est pas l’autre, chaque métabolisme est unique. Il existe, en outre, de nombreuses de variétés de cannabis différentes, ainsi que de nombreuses façon d’en extraire les propriétés… D’où l’importance des recherches scientifiques dédiées.